Un emblématique voilier de Saint-Malo s’échoue sur les rochers

Le 30 avril 2022, l’em­blé­ma­tique voilier « Le Renard », réplique d’un navire de Robert Surcouf, s’est échoué lors d’une visite touris­tique. Trois moyens de la SNSM ont été mobi­li­sés pour lui venir en aide.

Le Renard s'est échoué avec 26 passagers à son bord
Le vieux gréement "Le Renard" a mal jugé la hauteur d’eau et a touché le fond au niveau de la Roche aux Anglais. © Thierry Besnier

Le célèbre Renard s’est retrouvé en bien mauvaise posture samedi 30 avril 2022. Alors que la marée descen­dait, le « grée­ment tradi­tion­nel » malouin a talonné sur la Roche aux Anglais, située à envi­ron 1 mille du port de Saint-Malo, en Bretagne.

Ce matin-là, alors que le voilier fait une sortie touris­tique dans la baie, son équi­page juge mal la hauteur d’eau et touche le fond. Son patron demande alors une assis­tance auprès du centre régio­nal opéra­tion­nel de surveillance et de sauve­tage (CROSS) Corsen pour évacuer les vingt-six passa­gers présents à bord. L’em­bar­ca­tion de 30 mètres de long, un cotre de bois de chêne et de pin, est une réplique du navire armé en 1812 par le corsaire Robert Surcouf. Il accueille des touristes à son bord depuis 1992.

Le canot tout temps SNS 072 Pourquoi Pas ? II et le semi-rigide SNS 676 Claude Cuny de la station de Saint-Malo sont enga­gés pour porter assis­tance aux passa­gers.

« Dès que l’on a reçu l’alerte, nous étions tous prêts, puisque nous reve­nions d’une disper­sion de cendres, explique Chris­tian Macé, le patron du Pourquoi Pas ? II. Nous avions d’ailleurs croisé le beau voilier quelques minutes aupa­ra­vant. »

« Nous étions tous peinés de le voir sur ces rochers »

Le Renard est un navire emblé­ma­tique de de Saint-Malo. La situa­tion est donc parti­cu­lière pour les béné­voles locaux de la SNSM. « Nous étions tous peinés de le voir sur ces rochers. Nous avons l’ha­bi­tude de le croi­ser et connais­sons bien l’équipage », témoigne Chris­tian Macé.

L’in­ter­ven­tion s’est dérou­lée sans encombre. Les passa­gers n’ont pas paniqué et ont rejoint la terre ferme à bord du semi-rigide Claude Cuny, tandis que deux marins sont restés sur le navire. « Le bateau était coincé, il n’y avait pas de risque pour eux qu’il tombe d’un côté ou de l’autre », rassure le sauve­teur du canot tout temps.

Quelques temps plus tard, le patron du Renard recon­tacte le CROSS Corsen pour deman­der une assis­tance afin de le déséchouer en profi­tant de la montée des eaux. La station de Saint-Malo est de nouveau solli­ci­tée, avec deux semi-rigides, le SNS 676 Claude Cuny et le SNS 728 Gildas Cuny. « Cette seconde inter­ven­tion s’est faite rapi­de­ment, le voilier n’avait pas de voie d’eau. Nous l’avons libéré lors de la marée montante puis escorté jusqu’au port ».

Au total, il aura fallu trois moyens diffé­rents de la station de Saint-Malo, pour venir en aide à l’im­po­sant voilier malouin et ses passa­gers.

Nos sauve­teurs sont formés et entraî­nés pour effec­tuer ce type de sauve­tage. Grâce à votre soutien, vous les aidez à être présents la prochaine fois !

 


Équi­pages enga­gés

Première inter­ven­tion

SNS 072 Pourquoi Pas ? II

Patron : Chris­tian Macé

Radio : Gode­froy Hervé

Méca­ni­cien : Philippe Roul­lois

Équi­piers : Mathieu Baret, Florian Lorgère

SNS 676 Claude Cuny

Patron : Paul Hirsin­ger

Radio : Olivier Danglard

 

Seconde inter­ven­tion

SNS 676 Claude Cuny

Patron : Yorik Lucas

Radio : Gode­froy Hervé

SNS 728 Gildas Cuny

Patron : Chris­tian Macé

Radio : Fabienne Baron

Méca­ni­cien : Amélie Mairesse

Équi­pier : Mathieu Baret


Article rédigé par Alexis Haton.